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Thème 2 : Analyser les dynamiques de puissance internationales

Introduction générale au thème

Ce thème, comme son titre l’indique, porte sur l’étude des puissances internationales, appréhendées à l’échelle étatique. Il s’agit donc de définir ce qui fait d’un État accède une grande puissance mondiale. Il est donc nécessaire d’identifier les fondements de la puissance d’un État qui lui permettent de s’imposer comme un acteur majeur des relations internationales, capable d’en infléchir le cours, d’en déterminer et d’en garantir les règles, voire de s’en affranchir. Ainsi, la notion de puissance désigne la capacité de domination, d’influence et de rayonnement d’un pays sur les autres États. Cette notion pose aussi la question du rapport au monde par un État ?  Quelles articulations se dessinent entre usage de la puissance et affirmation politique d’un État ? Quel projet politique définit les relations internationales d’une grande puissance ? 

Les travaux récents (XXe siècle) des théoriciens des relations internationales ont précisés les critères et les modalités de puissance internationale. Ces critères sont désormais communément adoptés. Traditionnellement, la puissance d’un État repose sur la taille de son territoire, l’importance de sa population, la richesse de ses ressources économiques et ses capacités militaires et/ou diplomatiques. Ces critères définissent le « hard power ». 

Le classement militaire des grandes puissances en 2024
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La puissance démographique des Etats en 2024
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L’ouvrage Bound to lead (1990) du géopoliticien et spécialiste des relations internationales Joseph Nye enrichit cette approche par la reconnaissance d’un soft power qui réunit la capacité d’attraction et de séduction d’un État. Il constate l’importance grandissante de la science, de l’innovation et de la culture qui servent de support à l’affirmation de puissance. Ces outils de puissance lui permettent de s’imposer comme modèle culturel, d’imposer des valeurs et finalement une Weltanschauung (vision du monde). Ces supports sont généralement au service d’un projet d’affirmation idéologique dans un monde de plus en plus globalisé.

Plus récemment, Joseph Nye introduit une troisième notion, le smart power, puissance intelligente, qui cristallise des stratégies d’affirmation reposant sur l’équilibre et le choix des usages du hard power et du soft power en fonction des acteurs, des circonstances et de la conjoncture internationale. 

C’est bien la combinaison de ces trois modalités d’exercice de la puissance par des États qui va déterminer les relations internationales entre eux. Encore une fois, l’approche de cette thématique se veut diachronique. Un premier chapitre porte sur l’émergence, l’affirmation et le déclin d’une grande puissance : l’Empire ottoman qui dure du XIIIe au XXe siècle. Nous analyserons, dans une deuxième partie, le cas de la Russie, qui depuis la chute de l’URSS, s’affirme au moyen d’un impérialisme de plus en plus agressif.

Dans un deuxième chapitre, nous focaliserons sur l’usage des formes indirectes de la puissance, les outils du soft power, en adoptant une approche géopolitique.  Nous verrons quels sont les enjeux de l’usage des langues parlées et écrites. Nous verrons également dans une deuxième partie, comment des technologies, propriétés d’entreprises parviennent à imposer et à globaliser des usages, établissant ainsi des positions de domination culturelle hégémoniques. Enfin, dans, une troisième partie, nous verrons comment des puissances tentent de maîtriser les voies de communication pour en avoir le contrôle. Cette étude se focalisera sur le projet des nouvelles « Routes de la soie ».

Le chapitre conclusif portera sur l’usage de la puissance des Etats-Unis et, après avoir relevé les lieux et les formes de la puissance états-unienne, nous nous pencherons sur les choix actuels possibles entre unilatéralisme et multilatéralisme.

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