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I) La démocratie athénienne au Vème siècle : les limites d’un modèle

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B) L’invention de la démocratie à Athènes

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La démocratie s’est construite petit à petit à Athènes, qui n’en a d’ailleurs pas toujours été une. Elle aura été successivement une monarchie, une tyrannie, une oligarchie mais elle finit par adopter le régime de démocratie qui l’a rendue si célèbre. Cette démocratie est une construction. Le modèle démocratique a évolué dans le temps. 

Le premier fondateur de la démocratie est Solon, archonte en 594 av. J.-C. Il divise la population en quatre classes de citoyens en fonction de leur richesse, donc 4 classes censitaires (Pentacosiomédimnes, Hippeis ou chevaliers, Zeugites, thètes). Il abolit l’esclavage pour dette. Et surtout, il entreprend une importante réforme politique en créant le Conseil des Quatre-Cents qui prépare les travaux de l’Ecclésia (Assemblée du peuple).

Clisthène, stratège entre 508-506 av. J.-C. organise l‘administration de la cité et répartit les citoyens en une centaine de dèmes, regroupés en trittyes, elles-mêmes regroupées en tribus (10 au total). Clisthène réorganise l’équilibre des pouvoirs en assurant la prédominance de l’Assemblée, l’Ecclésia, et de la Boulè. Il met en place le tirage au sort aux fonctions politiques par tribu. C’est l’isonomie : le partage égal des droits et non égalité des droits. Il met en place l’ostracisme (bannissement d’un citoyen voté par au moins 6000 voix à l’aide de l’ostrakon.

Le dernier artisan de la démocratie en est aussi la figure emblématique. Périclès (461 – 429 av. -C.), plus de trente fois stratège, instaure une indemnité journalière pour les citoyens participant à la vie publique : le Misthos, pour permettre aux pauvres de participer à la vie politique. La cité d’Athènes leur fournit aussi du travail en faisant reconstruire les temples, leur offre l’entrée gratuite au théâtre, leur distribue des terres dans l’Empire. Il fixe les conditions de la citoyenneté. A partir de 451 av. J.-C., est citoyen, tout adulte de plus de 18 ans, ayant fait son éphébie (service militaire) et né de père et de mère athénien. Enfin, il établit la suprématie de l’Ecclésia qui exerce les pleins pouvoirs.

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Ainsi, au Ve siècle, le régime politique athénien est une démocratie, ce qui signifie que le gouvernement est aux mains de l’ensemble des citoyens. L’assemblée des citoyens, l’Ecclésia, se réunit plusieurs fois par mois sur une colline, la Pnyx, pour voter les lois. Tous les ans, elle élit ou tire au sort les magistrats qui gouvernent la cité ainsi que les juges de l’Héliée et les membres de la Boulè qui préparent les lois. Les citoyens peuvent bannir de la cité ceux qui risquent de mettre en danger la démocratie en votant l’ostracisme. 

Cependant, cette démocratie a ses limites. Dans cette cité de 340 000 habitants seule une minorité des habitants peut exercer des droits politiques, soit 40 000 citoyens environ. Eux seuls peuvent posséder des terres et participer aux décisions politiques. Bien que considérées comme citoyennes, les femmes athéniennes n’ont pas de droits politiques ni le droit de propriété. Les étrangers qui résident librement dans la cité n’ont pas non plus de droits politiques. Ces métèques doivent de plus payer une taxe de résidence. Les esclaves, très nombreux, appartiennent à des particuliers ou à la cité et n’ont aucun droit. 

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