Thème1 : Le monde méditerranéen : empreinte de l’Antiquité et du Moyen Âge
H1 : La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines
II) L’empreinte romaine
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Problématique du cours :
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Comment dans le cadre de la République, Octave-Auguste parvient-il aÌ€ transformer le régime en principat ?
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Comment ce régime parvient-il aÌ€ s’imposer ?
Introduction :
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L’Antiquité romaine se confond avec l’histoire de Rome qui s’étire de 509 av. J.-C à 476 après J.-C. C’est donc une histoire presque millénaire et qui concerne tout le bassin méditerranéen, transformé en lac romain. Deux régimes politiques se succèdent : la République et, à partir de 27 av. J. -C., le principat, assimilé à l’Empire. Cet espace se construit grâce à des conquêtes militaires. Il est également traversé de crises politiques et de guerres civiles qui parfois changent son destin. C’est un ensemble multiethnique, certes dominé par les Romains, mais qui comprend de nombreux peuples et de nombreuses minorités religieuses, qui va être petit à petit transformé et romanisé. Enfin, l’Empire romain verra la naissance du christianisme qui se diffuse lentement dans la population. Dans un premier temps combattu, le christianisme finira par s’imposer et devenir la religion officielle de l’Empire.
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A) Rome à la conquête d’un empire
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Rome, une cité latine du Latium, en Italie, devient une république en 509 avant J.-C. après que les Romains aient chassé le roi étrusque Tarquin. La République s’organise autour des citoyens qui, réunis en comices, votent les lois. Ils élisent les magistrats qui dirigent la cité. Le Sénat, composé d’anciens magistrats, contrôle les dépenses, dirige la politique extérieure et surveille l’action des magistrats. Cependant, cette république est oligarchique. Les citoyens se divisent entre patriciens, regroupant les familles aristocratiques et riches, et les plébéiens qui forment le peuple. Or seuls les patriciens peuvent accéder aux fonctions de la magistrature.
Cette république profite de sa puissance militaire, incarnée par les légions, disciplinées, modernes, et aguerries pour envahir les peuples voisins. À la fin du IIIe siècle, ils occupent la péninsule italienne. Puis ils affrontent Carthage, qui domine l’Afrique du Nord, au cours de trois guerres puniques, de 264 à 146 avant J.-C. Après leur victoire contre Carthage, les Romains font la conquête progressive du bassin méditerranéen. De 58 à 52 avant J.-C., Jules César s’empare de la Gaule après avoir battu Vercingétorix à Alésia en 52 avant J.-C. La république est alors à son apogée.
Cependant, au cours du Ier siècle av. J.-C., des rivalités et des guerres civiles vont éclater. Soutenus par leurs légions, les généraux victorieux se disputent le pouvoir. En 49 avant J.-C., après sa victoire en Gaule, César l’emporte contre Pompée et prend le pouvoir à Rome. Mais le 15 mars -44, il est assassiné par des républicains qui craignent le retour de la monarchie. A la mort de César, Octave, son fils adoptif, met fin aux guerres civiles entre imperatores en battant son rival, Marc Antoine, à Actium en 31 avant J.-C. Il est alors récompensé par le Sénat qui le nomme Princeps.

B) Le principat d’Auguste
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Octave fonde alors un nouveau régime, le Principat ou Empire en 27 avant J.-C. Il reçoit du Sénat le titre d’Auguste qui lui donne un caractère sacré et se fait octroyer par celui-ci des magistratures et des titres qui lui donnent les pouvoirs politique, militaire et religieux. À sa mort, il est divinisé. Commence alors le culte de l’Empereur. Son fils adoptif, Tibère, lui succède. Les successeurs d’Auguste s’appuient sur une administration impériale de plus en plus étoffée.
Il est à noter que rien ne légitime le pouvoir de l’empereur si ce n’est sa propre puissance. Il ne reçoit le pouvoir ni de dieu, ni du peuple. Fragile, l’empereur doit donc composer avec le peuple de Rome, capricieux et colérique, et les aristocrates, jaloux de leurs privilèges. L’exercice politique est donc périlleux. Les complots et les assassinats/ suicides d’empereur sont nombreux de -14 à 476. Sur les 69 empereurs de l'empire romain occidental, seuls 24,8 % sont morts de cause naturelle ; 40 % ont été assassinés, et les autres se sont suicidés ou ont été mortellement blessés sur le champ de bataille. Ex : Tibère (pas sûr des causes de sa mort), Caligula, Claude, Galba, Vitellius, Domitien, Commode, Pertinax.




