Thème1 : Le monde méditerranéen : empreinte de l’Antiquité et du Moyen Âge
​
Présentation du thème 1
​
Le premier thème du programme d’histoire couvre deux périodes distinctes : l’Antiquité grecque et romaine et le Moyen âge, entre le Xième et le XIIIème siècle. L’unité du thème tient à la place la Méditérranée comme espace d’échange entre plusieurs civilisations mais aussi comme espace conflictuel. Centré sur le monde méditerranéen, ce thème opte donc pour une approche diachronique.
La problématique qui le traverse interroge sur les empreintes politiques et culturelles, héritées de cet espace et qui ont façonnées notre modernité.
​
Chapitre 1 : La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines
​
Introduction
​
L’Antiquité, qui s’étend entre le IVe millénaire av. J.-C. et le Ve siècle après J.-C., est une période qui est marquée en Europe par l’émergence et l’affirmation de 2 civilisations : les civilisations grecque et romaine. Elles vont être le socle de référence culturel et politique de nos sociétés contemporaines. Ces deux civilisations partagent un même berceau, la Méditerranée, et mettent en place des régimes politiques élaborés et variés, organisés autour de cités-états comme Athènes et la coexistence de grands empires comme Rome. On s’attachera, dans un premier temps à l’Âge d’or d’Athènes au Ve siècle av. J.-C., période dominée par la figure de Périclès qui incarne autant la puissance d’une cité grecque que l’aboutissement d’un modèle politique démocratique. Ensuite, l’étude de l’Antiquité romaine se focalise sur la figure d’Auguste qui, elle, incarne le passage de la république romaine à l’empire.
​
Objectifs du chapitre :
​
• Connaître Périclès et la démocratie athénienne.
• Montrer comment Athènes associe régime démocratique et établissement d’un empire maritime ;
• Auguste et l’instauration du principat : la république romaine devient un empire
• Montrer comment Rome développe un empire territorial immense ouÌ€ s’opère un brassage des différents héritages culturels et religieux méditerranéens.
I) La démocratie athénienne au Ve siècle : les limites d’un modèle
​
Objectifs de la partie I :
​
-
Comprendre le fonctionnement de la démocratie athénienne sous Périclès.
-
Comprendre comment Athènes, modèle de la démocratie, contrôle une thalassocratie de façon hégémonique.
​
A) Le monde grec : division, unité et conflits

Chaque cité-État (polis) se compose de la ville proprement dite entourée de remparts (asty), et de la campagne environnante (chôra), parfois d’un port comme celui du Pyrée à Athènes. Les formes de gouvernement varient d’une cité à l’autre. Certaines sont gouvernés par des monarchies, aux mains d’un roi. D’autres sont des oligarchies, du grec oligos (quelques-uns) et arkhos (guide). Des cités peuvent être gouvernées par un homme qui s’est emparé du pouvoir par la force et qui gouverne seul. On évoque alors un régime tyrannique du grec turannos (usurpateur). Enfin, on distingue les démocraties, du grec demos (l’ensemble des citoyens) et kratos (pouvoir). Là, le gouvernement appartient à tous les citoyens.


Les cités grecques entretiennent des relations complexes, entre rivalités et alliance. Elles se livrent souvent à des conflits. L’un des plus célèbres, grâce à l’ouvrage éponyme de Thucydide, est celui de la Guerre du Péloponnèse qui oppose Athènes et ses alliés de la Ligue de Délos à Sparte entre – 431 et – 409.
Cependant, la cohésion du monde grec antique repose sur une culture partagée. C’est un même peuple qui pratique une langue commune. Ils inventent le théâtre, la philosophie (Socrate et Aristote), l’histoire (Hérodote et Thucydide), les sciences (Pythagore)... Ils partagent les mêmes divinités, le même récit mythologique des origines. Ils partagent les mêmes sanctuaires panhelléniques dans lesquels officient des oracles. Les valeurs communes de ce peuple divisé en cités-État sont renforcées lors d’évènements qui les rassemblent comme les Olympiades.


