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Thème 1 : Comprendre un modèle politique :  la démocratie

Chapitre 1 : La démocratie, un concept et des modalités

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2. Une démocratie imparfaite

 

​​La démocratie athénienne est imparfaite. Une grande partie de la population est exclues des fonctions politiques et le modèle de la démocratie est parfois violemment critiqué.

 

La cité d’Athènes compte 320 000 habitants vers 430 av. J.-C parmi lesquels seuls 40 000 sont citoyens. 130 000 habitants forment les familles des citoyens, auxquels s’ajoutent les métèques et leurs familles, 40 000 habitants. Enfin les esclaves comptent pour 110 000 habitants. Si seuls les citoyens ont des droits politiques, les autres catégories, femmes, métèques et esclaves n’en jouent pas moins des rôles importants dans le fonctionnement de la cité.

 

« Les courtisanes, nous les avons pour le plaisir ; les concubines, pour les soins de tous les jours ; les épouses, pour avoir une descendance légitime et une gardienne fidèle du foyer. » Cette célèbre phrase attribuée à un certain Apollodore d’Athènes, définit bien la place des femmes à dans la cité en fonction de leur statut.

. La place et le rôle des femmes à Athènes est multiple. Celui des athéniennes est particulier. Ces  femmes sont considérées comme citoyenne parce que nées de parents athéniens. Elles conservent leur statut de mineure tout au long de l’existence. Mariées entre 12 et 14 ans, elles s’occupent du foyer et de la descendance. Elles participent aux fêtes religieuses. Pour les panathénées, elles jouent le rôle d’ergastines qui offrent leur voile brodée à la déesse Athéna. Elles peuvent participer aux Thesmophories, fêtes en l’honneur de Démeter, la déesse de la fertilité. Elles n’ont cependant aucun droits politiques, ne peuvent pas pratiquer l’eisangélie et peuvent être frappée d’atimie voire d’ostracisme en cas de manquement grave. Elles restent cantonner dans leur gynécée (foyer). Leur fonction politique est d'assurer la reproduction des citoyens.

A côté de ses femmes de l’intérieur coexistent celles de l’extérieur. Les hétaïres sont des concubines, nées souvent d’un mariage mixte entre athénien.nes et métèques. Elles peuvent fréquenter la compagnie des citoyens lors des banquets sous la protection bienveillante d’un riche citoyen. 

Enfin les pornai sont les prostituées de rue, s’offrant au tout venant. Elles sont reléguées au plus bas de l’échelle sociale.

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Les métèques représentent les étrangers vivant à Athènes. Ils ne possèdent pas de droits politiques ni celui de posséder de la terre. En revanche, ils ont accès à la justice et peuvent participer aux processions religieuses. Les plus riches payent la liturgie qui est un impôt personnel. Ils ont des obligations militaires. Les plus riches sont hoplites ; les plus pauvres rameurs sur les trières. Certains métèques, riches et influents comme Lysias, malgré leur dévouement pour la cité, échouent à obtenir la citoyenneté.

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Les esclaves définissent, par défaut, l’homme libre qu’ils libèrent du labeur en exerçant leur force de travail. Mais les contrastes sont énormes entre les esclaves employés dans les mines d’argent du Laurion et ceux, qui, instruits, gèrent les administrations ou assurent des missions de police. Ils sont indispensables au fonctionnement de la démocratie. Mais, ils n’ont aucun droit et leurs maîtres en disposent comme ils l’entendent.

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Ces trois catégories de personnes représentent 75 % de la population mais ne participent pas aux affaires de la cité quand bien ils y assument des fonctions indispensables. 

Enfin, la démocratie en tant que modèle politiques est souvent remis en question. Les critiques sont nombreuses. Certaines portent sur le manque d’efficacité de ce régime, d’autres pointent les imperfections inhérentes aux débats démocratiques comme le risque du populisme par exemple. 

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