Cours Préambule 2 : La géographie : circuler, faire la guerre, représenter, lutter

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Le terme de géographie signifie « décrire la terre », du grec gê, la terre, et graphein, écriture. Pratiquée depuis l’Antiquité, elle s’est imposée comme science sociale que récemment, depuis 150 ans environ. Les finalités de la géographie sont multiples. Si, à ces débuts, elle était une science descriptive de la nature, son champ disciplinaire s’est progressivement élargi. Mais elle procède toujours d’une volonté de localiser des phénomènes spatiaux et de comprendre l’agencement des territoires.

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La géographie renvoie donc à l’espace géographique qui renvoie à des phénomènes physiques (climats, reliefs, végétation et faune), démographiques (peuplement, espaces ruraux/urbains) et à des activités humaines (espaces économiques, espaces maritimes). Le territoire complète la notion d’espace en y ajoutant une dimension sociale et politique. Le territoire est une appropriation par des communautés humaines de l’espace géographique. C’est le référent vécu et pratiqué.

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L’analyse multiscalaire permet d’appréhender les phénomènes étudiés à différentes échelles ; cette approche par zoom ou prise de distance en révèle les dimensions spatiales et leurs réalités. 

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La représentation cartographique reste l’un des outils les plus employés par les géographes. Elle permet de visualiser et localiser l’objet d’étude. On distingue plusieurs types de cartes : 

• Les cartes descriptives représentants des phénomènes identifiables sur le terrain comme le relief.

• Les cartes analytiques qui figurent des données statistiques comme la densité de population, le PIB/habitant

• Les cartes de synthèse qui ordonnent les objets d’étude par typologie et fonctionnalités

• Les cartogrammes qui sont des représentations graphiques altérant la réalité des contours pour mettre en exergue des phénomènes qui deviennent alors le révérenciel géographique ; l’exemple le plus connu étant la carte par anamorphose.

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Cependant, les usages de la géographie sont multiples. Décrire le monde, c’est d’abord le parcourir. Or le monde est vaste et l’on s’y perd trop souvent. Aussi les premières cartes servent à se repérer et à tracer des routes sûres qui servent autant aux marchands, qu’aux navigateurs et aux militaires. Il faut arriver à bon port ou toucher sa cible.