Cours Préambule 3 : La science politique
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Platon et son ouvrage La République serait l’un des pères fondateurs de cette science, vieille de 25 siècles. Mais elle ne fait son entrée dans les milieux universitaires que depuis l’après-guerre avec la fondation de l’Institut d’études politiques en 1945.
C’est une science sociale dont l’objet d’étude porte sur l’analyse et l’étude théorique ou empirique des faits politiques, le politique se distinguant de la politique démarche de conquête et d’exercice du pouvoir.
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La science politique peut se concevoir de différentes façons. Le politiste peut adopter une conception relationnelle qui se focalise sur la compréhension et la connaissance de relations humaines fondées sur des rapports de conciliation ou d’irréductible antagonisme (en gros rapport de force ou coopération).
La conception dynamique est celle qui étudie la notion de pouvoir dans un groupe humain constitué. La science politique s’interroge alors sur la source, la nature, les formes, les objectifs et les effets moraux du pouvoir. Cette approche se décline de l’État à des groupes locaux (syndicats, entreprises, Églises…). On pourrait alors qualifier la science politique comme la science du pouvoir.
Enfin, une conception institutionnelle conduit à s’interroger sur l’organisation de la société. On pourrait parler de science de l’État. Cette conception interroge la forme et l‘organisation des institutions qui constituent l’État.
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Ainsi, la science politique étudie en premier lieu les concepts qui président à l’organisation politique des sociétés : le pouvoir, la souveraineté, l’État, la nation, la loi…. Elle intègrent dans cette approche les grands courants de pensées politiques comme le libéralisme, le marxisme, le nationalisme et le fascisme.
Cette science porte en elle trois catégories de jugement. En abordant les sciences politique, le politiste peut adopter une approche objective et se proposent d’étudier les phénomènes politiques afin de les connaître, de les ordonner et de les expliquer.
Mais il peut aussi émettre un jugement de valeur. On peut alors parler de philosophie politique ou l’on se confronte entre le réel et l’idéal.
Enfin, on peut exercer cette science en adoptant une vision transformatrice, réflexion sur les moyens d’actions visant à transformer le réel. Cette approche pratique est une technique, une connaissance des moyens destinés à instruire l’action.
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Cette science repose sur différentes méthodes. L’une des plus courantes et beaucoup pratiquée dans le passé, peut-être trop souvent encore aujourd’hui, est la méthode subjective qui repose sur l’observation et l’érudition puisqu’il y a « dans les esprits une raison naturelle qui finit toujours par les aider à reconnaître la vérité » (Benjamin Constant). Cette méthode fonctionne quand on est un Chateaubriand ou un Tocqueville, beaucoup moins quand on est mon beau-père. Elle emprunte alors beaucoup à l’histoire.
L’approche sociologique et mathématique repose sur des méthodes plus rigoureuses et lui confère l’aspect d’une vraie science. Elle procède d’enquête et/ou d’un traitement analytique et sériel d’informations quantifiables et représentatives.

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